Avoir une bonne connaissance des épreuves d’admissibilité du concours de contrôleur des finances publiques est obligatoire pour tout candidat envisageant d’exercer cette profession. Ces épreuves se dérouleront le 30/11/2020 et le 01/12/2020.
Mon concours DGFIP vous propose de les analyser et de mettre en évidence les attentes du jury afin de vous préparer au mieux !
1) Quelques statistiques
Tout d’abord, il est intéressant de connaître le nombre d’admissible au titre des derniers concours de contrôleur des finances publiques. Le rapport du jury du concours 2019 indique que 4963 candidats ont été déclarés admissibles. Parmi eux, 1855 se sont présentés à l’épreuve orale.
Si l’on s’appuie sur les rapports du jury du concours externe 2019, l’épreuve numéro 1 du concours, soit : “la réponse à des questions et/ou cas pratique à partir d’un dossier composé de documents à caractère économique et financier (coefficient 4)” a rassemblé 4481 candidats sur les 4963 candidats pré-admissibles.
La moyenne générale de l’épreuve était de de 11,30/20 et 1907 candidats avaient des notes supérieures ou égales à 12. S’il n’y avait que cette épreuve, on pourrait aisément penser que la barre d’admissibilité est fixée à 12 de moyenne puisque 1855 candidats sont déclarés admissibles.
Il faut cependant avoir à l’esprit que votre note du QCM pèse également dans la balance (coefficient 2). Il en va de même pour la note de la seconde épreuve d’admissibilité.
Le candidat au concours de contrôleur des finances publiques doit ainsi également composer dans le cadre d’une épreuve d’option qu’il aura préalablement choisi (coefficient 3). Le rapport du jury du concours 2019 indique que 4431 candidats sur les 4963 candidats convoqués ont composé. Ici, la moyenne de l’épreuve est bien plus basse que pour l’épreuve numéro 1 : 7,71/20 en 2019 et seul 1294 candidats ont eu une note supérieure ou égale à 10/20.
L’analyse rapide de ces deux épreuves permet de mettre en évidence que les candidats réussissent mieux la première épreuve. La différence peut donc être faite avec une très bonne épreuve d’option. Les coefficients sont, par ailleurs, proches il est donc indispensable de bien maîtriser sa matière de prédilection.
2) Focus sur les épreuves et les attentes du jury du concours de contrôleur des finances publiques
a) Le dossier documentaire (épreuve n°1)
“La réponse à des questions et/ou cas pratique à partir d’un dossier composé de documents à caractère économique et financier” est une épreuve phare et ne repose sur aucune connaissance particulière. Il s’agit véritablement d’une épreuve méthodologique. Le correcteur va évaluer la compréhension du dossier par le candidat mais également son aptitude à organiser ses idées.
Pour ce faire, il est indispensable de réaliser un plan clair et qui rend compte de manière exhaustive du sujet. Hiérarchisez vos titres : I A/ B/ et II A/ B/, cela montre au correcteur que vous êtes capable de cibler les grandes idées du dossier.
Vous devez également rendre compte de l’ensemble des documents. En effet, si vous occultez une idée phare vous serez pénalisé. Assurez-vous donc d’avoir exploité les principales idées du dossier.
Enfin collez au dossier et surtout au sujet. Le correcteur n’attend pas de vous que vous révolutionnez le sujet, il ne s’agit pas d’une note de proposition. Vous devez respecter strictement la consigne.
La lecture du rapport du jury du concours de contrôleur des finances publiques 2019 permet de constater d’une part que celui-ci attend une rédaction agréable : « Le langage familier, le style télégraphique ainsi que l’orthographe, la grammaire et la syntaxe parfois approximatives desservent une partie des copies ». Il relève également une difficulté des candidats à être concis dans le développement des idées.
Soignez donc votre orthographe et faites preuve d’esprit de synthèse !
b) L'épreuve d'option du concours de contrôleur des finances publiques (épreuve n°2)
L’épreuve d’option a une importance toute particulière. Outre le fait que, statistiquement, beaucoup de candidats ont une notre inférieure à la moyenne, elle représente le tournant du concours. Vous pouvez véritablement faire la différence en maîtrisant votre option !
Le tableau ci-dessus permet de se rendre compte de la proportion de candidats admissibles au concours de contrôleur des finances publiques choisissant une option. Si l’option juridique semble être la moins prise, il ne faut pas pour autant considérer qu’il s’agit du “bon plan”. Il est impératif de privilégier l’option dans laquelle on se sent le plus à l’aise et à même de réaliser une bonne copie.
À ce titre, les correcteurs ont fait un état des lieux des différentes exigences par matière :
- Mathématiques : ils ont relevé des niveaux très hétérogènes entre les candidats et notamment un manque de rigueur et de clarté dans les démonstrations.
- Comptabilité privée : la rigueur et le niveau général sont jugés faibles. De nombreux candidats ne présentaient pas de comptabilité en partie double ou encore ne savaient pas comptabiliser une facture d’avoir.
- Économie : les correcteurs ont relevé un niveau de connaissances et d’analyse faible avec peu d’exposition des théories économiques. À cela s’ajoute un manque de structure des copies (absence d’introduction ou de plan).
- Bases juridiques : de nombreuses copies ne font pas état du syllogisme juridique élémentaire à toute réflexion : fait, droit, rapport entre les faits et la règle de droit. Les correcteurs ont également relevé la faiblesse du vocabulaire et des connaissance juridiques dans les réponses.
c) La traduction : l'épreuve n°3
L’épreuve n°3 du concours de contrôleur des finances publiques consiste en une traduction d’un texte dans une langue choisie par le candidat.
Les langues proposées sont les suivantes : Allemand, Anglais, Espagnol, Italien. Cette épreuve est coefficient 1 et n’emporte aucune note éliminatoire. Par conséquent, seules les notes supérieures à 10 sont prises en compte.
Pour aller plus loin n’hésitez pas à consulter notre article sur l’oral du concours DGFIP